La semaine de football ne se résume pas aux scores et aux classements. Dans cette édition de « Radar s-simana », on plonge dans les coulisses statistiques de la Premier League et de la Liga grâce à l’Expected Goals (xG), un indicateur devenu incontournable pour comprendre la qualité réelle des occasions. Les chiffres mettent en lumière l’efficacité clinique de certaines équipes comme Tottenham ou le FC Barcelone, mais aussi les difficultés de réalisme du Real Madrid. En parallèle, l’épisode s’intéresse au Maroc en Coupe arabe, et notamment au duel face à l’Arabie Saoudite, pour évaluer les forces, les faiblesses et les marges de progression des Lions de l’Atlas. Cet article reprend les grandes lignes de l’épisode et les organise en une analyse claire, accessible et structurée.
Pourquoi l’xG change notre façon de lire la Premier League
L’Expected Goals (xG) permet de dépasser la simple lecture « tirs / buts » pour s’intéresser à la qualité réelle des occasions créées. En Premier League, cela met en évidence des équipes capables de tirer le maximum de peu de situations et d’autres qui multiplient les frappes sans être dangereuses. En regardant la différence entre les buts marqués et les xG, on repère les attaques les plus efficaces et celles qui sous-performent. Cette grille de lecture change la perception qu’on peut avoir des performances : une équipe en tête du classement, mais qui surperforme trop ses xG, risque de connaître un « retour à la moyenne ». À l’inverse, un club mal payé par les chiffres peut être en embuscade pour remonter au classement.
Tottenham, City et la hiérarchie offensive du moment

Tottenham apparaît comme l’un des meilleurs exemples de surperformance offensive : environ 15 buts attendus pour 25 buts marqués, ce qui illustre une grande efficacité dans la surface. Cela signifie que les joueurs offensifs convertissent des situations parfois compliquées en buts, et que les occasions créées sont souvent bien placées. Manchester City, de son côté, combine volume et qualité : un xG élevé et un nombre de buts marqués à la hauteur de sa domination. D’autres équipes comme Aston Villa, Fulham ou encore Sunderland se distinguent aussi positivement. Cette hiérarchie offensive suggère que, même si le classement brut reste important, certaines équipes sont mieux armées que d’autres pour tenir le rythme sur la durée.
En Liga, un Barça clinique face à un Real en manque de réalisme

En Liga, le contraste entre le FC Barcelone et le Real Madrid est frappant à travers l’xG. Le Barça marque nettement plus de buts que ce que la qualité de ses occasions laisserait prévoir, preuve d’une grande efficacité dans les derniers mètres. À l’inverse, le Real Madrid ne parvient pas à convertir au niveau attendu : son xG est très supérieur au nombre réel de buts marqués. Cette situation pose la question de la finition, mais aussi de la confiance offensive et du profil des attaquants en place. Lorsqu’une équipe crée beaucoup d’occasions mais ne marque pas à la hauteur de ce volume, le risque est de perdre des points dans des matches pourtant dominés, ce qui peut coûter cher dans la course au titre.
Maroc – Arabie Saoudite : limites, potentiel et scénario en Coupe arabe
En transposant cette logique d’analyse au Maroc en Coupe arabe, l’épisode pointe certaines limites mais aussi un vrai potentiel. Le match face à l’Arabie Saoudite sert de révélateur : des choix de casting discutables, quelques faiblesses techniques à certains postes, mais aussi la possibilité d’aller loin grâce à l’organisation et à la rigueur. Dans ce type de compétition, le niveau moyen des adversaires reste accessible, et la différence se fait souvent sur la discipline tactique, la gestion des temps forts et des temps faibles, ainsi que sur l’efficacité dans les deux surfaces. Le Maroc peut prétendre au titre si les décisions de sélection sont cohérentes et si l’équipe parvient à maximiser ses points forts tout en limitant les erreurs évitables.
Ce que les stats disent du futur : titre, surperformance et marge de progression
Les statistiques ne prédisent pas l’avenir, mais elles indiquent des tendances lourdes. Une équipe qui surperforme beaucoup ses xG peut difficilement maintenir ce niveau tout au long d’une saison, surtout en Premier League où le calendrier est exigeant. À l’inverse, un club en dessous de ses xG a potentiellement une marge de progression, à condition de corriger certains détails (choix de tir, derniers gestes, profils utilisés). Pour le Maroc, le passage par ce prisme analytique incite à mieux penser la construction de l’équipe et le choix des joueurs clés dans les matches couperets. À terme, intégrer la culture des chiffres – sans en faire une religion – peut aider à prendre de meilleures décisions sportives, aussi bien en club qu’en sélection.
